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 Zantetsu, Guerrier à l'âme libre

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Zantetsu




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Date d'inscription : 03/03/2007

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MessageSujet: Zantetsu, Guerrier à l'âme libre   Zantetsu, Guerrier à l'âme libre Icon_minitimeSam 3 Mar - 14:40

Mon nom est Zantetsu. Je suis, tel que vous l’êtes en majorité, un guerrier, un chevalier, peut-être après tout, rien d’autre qu’un homme combattant sous la même bannière que d’autres, à la rechercher d’un but précis.
Ce but, quel est-il vous demandez-vous ? Je pourrais vous répondre sous le coup d’une colère soudaine, d’une impulsion de rage m’envahissant : la vengeance. Mais, ce ne serait moi, ou plutôt ce ne le serait plus.
Ma quête a en effet commencé par un ardent désir de vengeance, mais lorsqu’un homme a tout perdu, il n’a alors plus rien à perdre. Aujourd’hui, j’ai des choses a protéger, des gens qui me sont chers, des amis. Mon idée de vengeance s’est donc, pourrait-on dire, volatilisée.
Mais il me semble nécéssaire de vous conter mon histoire avant, une épopée d’un autre âge, un récit ne contant pas les exploits des guerriers d’aujourd’hui, mais de ceux d’hier, et dont je fus le témoin et l’acteur.

Je suis né, à en croire les dires populaires, au plus fort de l’hiver, au mois le plus glacial de l’année. Y verrez-vous un signe du destin, l’avertissement de la malédiction qui s’abattrait sur moi, vous ferez à votre convenance. Je n’aime pas me fier au destin, même si ne peux que me résoudre à sa très ponctuelle inélucatbilité.
J’ai grandi heureux, mon enfance fut celle d’un petit garçon qui ne manquait pas. Notre famille n’était pas aisée, mais l’amour de deux parents suffit bien des fois à compenser le manque de biens matériels.
Mon père, un ancien Capitaine de la garde royale de Sa Majesté le Seigneur Metabaron, eut tôt fait de m’apprendre le maniement des armes. Pour lui, c’était primordial. Pour moi, c’était une fascination. A ce jour, personne n’a jamais su expliquer mon attrait pour les armes, certains me qualifièrent sans doute de brute, de monstre né dans le seul but de guerroyer, mais je pense que cette pensée s’effaça rapidement de leurs esprits lorsqu’ils virent que je me penchais également sur les récits de batailles.
En effet, le seul maniement des armes, qui était pour moi déja une grande source d’occupation, n’étanchait pas ma soif. Il semblait bien que je m’était épris d’amour dès mon plus jeune âge pour tout ce qui avait trait aux braves de ce monde.
A l’âge de dix-sept ans, je maniais les lames, les masses, les haches, les hallebardes et les marteaux de guerre à peu près aussi bien que n’importe quel officier supérieur de la Garde Royale.
A cela messieurs et mesdames, n’y voyez pas un trait de génie non, ce ne serait que gâcher quelque chose qui pour moi fut fondamental, c’est-à-dire un entraînement intensif, qui commençait au soleil levant, et qui ne se terminait que bien des heures après son coucher, et cela pendant 7 ans.
Je m’était prédestiné à devenir un guerrier, et ma mère, bien qu’inquiète de me voir jour après jour courir le risque de me blesser, voire pire, se sentait fière d’avoir le fils qu’elle avait, et me soutenait jour après jour. Je ne sais si je méritais cette fierté, je n’ai fais qu’emprunter un chemin parmi tant d’autres, un homme qui passe de longues années à étudier les arcanes de la Magie en vue de devenir un grand mage de ce monde mériterait autant voire même plus que moi les compliments que je recevais.
Pour mon père, il n’était nul doute que j’irais la ou je le souhaiterais. Il était à sa façon fier de moi, et si il continuait à me parler de son ton chaleureux et aimant à nos heures libres, les compliments de sa part pendants nos entraînements étaient rarissimes. Il avait compris que pour forger une âme, il s’agit du même procéder que pour une lame : battre le fer tant qu’il est chaud. Et ce fer refroidit bien vite sous les compliments. Je me souviens d’une passe d’armes magistrale entre nous deux, le lendemain de mon quatorzième anniversaire, lorsque je pris le pas sur lui pendant une de nos passes d’armes.

Il s’était, comme à l’accoutumée, équipée d’une arme précédente de la veille, ce jour-là elle consistait en deux Bone Blade, des lames forgées à même le coeur des montagnes volcaniques de Tarkan, et composées, disait-on, de fragments d’ossements de Dragons Dorés. Et comme à l’acoutumée, je me devais d’être en infériorité, et je ne portais ce jour la qu’une simple épée d’une main, et un bouclier en bois, usé et fragile de l’autre.
« L’adversité ne te fera jamais de cadeaux, n’oublie jamais cela Zantetsu. Sois sûr que si tu vaincs un ennemi armé comme je le suis, avec un équipement comme le tien, le jour ou tu auras ces lames mon fils, tu seras invincible ». Il me répétait souvent cela, et c’est au moment ou j’entendais ce mot, invincible, que la magie opérait. Mon coeur se remplissait de bonheur, mais c’était bien mal connaître mon père, qui eut tôt fait de me crier « en garde », et de se lancer dans un incroyable enchaînements de mouvements de bras, de jambes, de feintes, dans le but de me mettre en difficulté. La principale d’entre elles résidait dans le fait qu’avec deux lames, un adversaire a l’avantage de pouvoir viser à peu près n’importe quelle partie du corps, et que si cette partie est protégée de l’assaut, l’autre moitié du corps serait à découvert. Il fallait donc habilement alterner l’utilisation d’une défense attentive et d’une pression constante, afin de ne se laisser submerger par son adversaire. Je connaissais bien mon père.
Même si c’était l’un des plus grands guerriers du Royaume, il ne faisait nul doute que j’étais, à part ma mère-qui était, à en croire ses propres dires, la seule personne crainte par mon père en ce monde-, son adversaire le plus redoutable. Cela faisait quatre ans que nous nous entrainions, et malgré qu’il me surprisse encore a de nombreuses reprises, je commençais à y voir clair dans son jeu. Cela ne m’empêchait pas de l’admirer, mais l’admiration ne servait à rien sur le champ de bataille. Je redoublai alors d’ardeur dans notre combat.
Au bout d’une longue série de passes d’armes, qui pour être franc a du s’étendre à une demi-douzaine d’heures, nous étions épuisés, aussi bien moralement que physiquement. Pour ma part, je ne sentais plus aucun des membres de mon corps, tout en moi n’était qu’engourdissement et douleur. Mon père n’en montrait rien. Pour lui, montrer sa faiblesse a son adversaire était le premier pas vers la défaite. Il me laissait encore à cette époque le bénéfice dene pas cacher ma fatigue. Mais comme à chacun de nos duels, c’était un combat à mort, et les fois ou je fus-expréssement- légrement bléssé par mon père n’étaient qu’autant d’avertissements que sans son habilité, j’aurais déja perdu un bras ou une jambe.
Il s’agissait de se battre pour sa vie, pas d’un duel de parade entre deux chevaliers voulant séduire une dame. C’était la réduction de l’âme humaine à son instant le plus primordial, le plus instinctif. Chaque geste était ume impulsion, mue par la matérialisation profonde du désir de survivre. Je m’élançais vivement, le but était de vaincre, par la vie ou la mort de l’adversaire. Mon père se tenait déja prêt, lorsque soudain, sa jambe vacilla alors que je n’était plus qu’à quelques centimètres de lui, il venait de faiblir pour la première fois, je devais en profiter.
Je compris à ce moment que je ne connaissais encore rien de ce monde. Pendant quatre ans, mon père me cacha cela, et il se révéla à ce moment comme l’un des plus habiles bluffeurs et feinteurs que je n’ai jamais pu voir. Un sourire a demi-caché se lit sur son visage lorsqu’il vit ma stupéfaction, et il profita de sa perte de hauteur pour engrainer un mouvement rotatif, qui, s’il n’était paré, serait signe d’une blessure arrêtant le combat immédiatement. La vitesse était hallucinante, le geste sûr, précis, fluide, aucun parasite, aucune perturbation. L’âme était calme et décontractée, c’était le guerrier dans sa forme la plus ultime. Le geste toucha à son terme.
Un éclair. Plus rien. Lorsque je rouvris les yeux, je vis pour la première fois de ma vie un regard de surprise sur mon père : j’avais paré le coup. Alors qu’il n’avait jamais révélé cette botte à quiconque, ou tout du moins personne n’avait survécu pour en décrire le secret, cette attaque ultime qu’il avait mis dix ans à conceptualiser, et dix autres à parfaitement maîtriser, j’avais paré cette attaque instinctivement. Il se releva, le regard brillant, je me demandais si cela n’était le début des larmes, mais non, mon père était un guerrier, et si il savait qu’un homme qui pleure n’a rien de blâmable, sur le champ de bataille c’était une utopie que ne se permettaient que les futurs cadavres. Il ouvrit la bouche pour me dire quelque chose, mais ce n’était pas nécéssaire. Il est des instants ou le regard explique tout, et ce regard signifiait clairement... que mon entraînement ne faisait que commencer.
Pendant trois autres années, je partis dans les montagnes, seul, pour m’entraîner. « Tu as vaincu l’adversité, tu dois maintenant te vaincre toi-même mon fils ». C’était la seule chose qu’il m’ait dite après ce duel qui nous opposa, et au terme duquel je me résous par ma propre initiative à partir dans les montagnes enneigées de Devias.

Ce fût trois des plus dures années de ma vie. Outre l’extrême rudesse du froid, qui me contraignait à chercher un abri sûr et à chasser pour me nourir, c’était sans aucun doute cette horrible solitude qui me poursuivait et qui était la plus pesante. Celle-ci s’imposa a mois pendant six mois. Je crus en devenir fou.
Je me sentais seul au monde, j’étais persuadé qu’il ne restait pas âme qui vive sur ces terres, que ma mère et mon père avaient été emportés, ainsi que tous les gens à qui je m’étais lié d’affection. Je pensais surtout à ma mère, qui était d’abord contre cette idée, puis que j’avains finit par convaincre, lui expliquant clairement ma résolution. Des centaines de titres honorifiques étaient passés par ma tête , du simple maérchal au Capitaine de Garde, tel que le fut mon père. Et petit à petit, lorsque je vis que l’entraînement pouvait conduire à la perfection du corps et de l’âme, ces titres disparurent, et un nouvel objectif, ancré en moi tel une nouvelle part de mon être, s’était imposé à moi : Je voulais devenir le plus puissant guerrier que ce monde n’ait jamais porté.
Les six difficiles mois passèrent, et la crise se dissipa. Je me levais le matin, et respirai l’air frais des montagnes d’un état d’esprit calme et posé. Je renforçais mon corps chaque jour, ne consacrant qu’un peu de temps au maniement de l’arme. Il s’était imposé à moi, il était devenu instinctif, il fallait seulement l’entretenir comme un feu de cheminée, pour que la flamme ne périclite pas.
La méditation faisait également partie de mon entraînement quotidien. A celle-là je consacrais beaucoup plus de temps, et si je me sentais ridicules les premières semaines, je finis par voir apparaître les traces que mon père avait suivi, pour devenir ce qu’il était devenu. J’étteignais peu à peu une sérénité empreinte de calme, et je me sentais devenir une part intégrante de la Nature qui m’entourait. Si au premier abord les chasses pour me nourir étaient pour moi une source d’enthousiame, je ne le faisais plus qu’avec tristesse après un certain temps, lorsque je voyais mes proies s’offrir à moi, ne présenter aucune résistance, sachant que je ne faisais cela pour le plaisir, mais seulement pour ma survie. Et chaque soir je versais des larmes pour ces créatures à qui j’avais prélevé la vie, et que je jurais d’honnorer chaque jour de ma vie. Je maudissais la faiblesse de l’homme de pouvoir prélever si facilement la vie, et de la préserver au prix de si grands sacrifices.
Je revins après ces trois ans, changé selon les dires. A mon arrivée au village, les gens ne me reconnaissaient plus. Je présume que la croissance alliée à une altération très importante de mon corps musculairement, ainsi que la rudesse du climat auquel je m’étais offert, m’avaient modifiés radicalement, aussi bien physiquement que moralement.
Lorsque je finis par atteindre ma demeure, mon coeur s’emplit de joie de voir l’habituelle fumée s’élever par le cheminée. Je regardais le ciel. « Midi », me dis-je. J’avais appris à sommairement connaître l’heure d’après la position du soleil. Ma mère me vit par la fenêtre, ces yeux s’emplirent de larmes et elle sortit à tout allure me serrer dans ses bras. Elle s’extasiait du « beau jeune homme » que j’étais devenu, mais malgré que chaque jour passé en son absence me brisait le coeur, il était un homme avec qui je me devais de m’entretenir. Mon père.
Il était assis sur une chaise, calmement comme à son habitude, lisant une des nombreuses chroniques de notre monde, narrant des batailles immémoriales. Il me vit entrer, se leva et sourit largement. « Tu as grandi mon fils, non pas seulement physiquement. Je sens en toi un autre être, tu as commencé à réellement entrevoir la Voie du Guerrier. Et bien soit, si tu n’es pas trop fatigué, je t’attends dehors pour voir à quel point tu t’es amélioré ! »

Si cela ne vous dérange mes amis, je poursuivrais mon récit demain, ou bien encore ce soir. Des affaires urgentes m’appellent, et je souhaiterais que vous preniez mesure de mes paroles petit à petit.
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